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Naître
à la paix: Un chemin..
14-21 SEPTEMBRE 2003
Prédicateurs
: Père Didier Boillat, o.p. dominicain (messes de 8h30, 10h et 20h)
Pour le Jeudi : Abbé Rudolf Kuhn, Dekanat Laufental (messes de 10h et 20h)
Horaire des Messes de la Semaine:
Du Lundi au Samedi, le matin :
messes à 5h 30, 6h 30, 7h 30, 8h 30, 10h 00
Confessions
: au Vorbourg : dès 7h00 chaque matin et le soir dès 19h00.
A Montcroix: Le matin de 7h00 à 10h00 et l'après-midi de 16h30 à 18h30.
Lundi 15 septembre |
Messe
de 20h 00 Homélie |
Secteur
Saint Germain : paroisse de Movelier |
Mardi 16 septembre |
Messe
de 20h 00 Homélie |
Secteur
Saints Pierre et Paul :
- paroisse de Delémont
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Mercredi
17 septembre |
- 15h 00 Bénédiction des enfants
Messe de 20h 00
Homélie |
Vallée de Delémont:
paroisse de Develier |
Jeudi 18 septembre |
- Messe de 10 h
Messe de 20h 00 : Singmesse |
Dekanat Laufental Allemand |
Vendredi
19 septembre |
Messe
de 20h 00 Homélie |
Ajoie, Clos-du-Doubs:
- Paroisse de Saint-Ursanne
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Samedi
20 septembre |
Messe
de 10h 00 Homélie |
Franches-Montagnes / Doyenné de Moutier /
Saint-Imier/ Bienne:
Paroisse du Noirmont |
DIMANCHE
21 septembre
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Messe
du sanctuaire
à 9 h 30
Célébration de clôture
15h 00
Prédication
|
25ème
Dimanche du Temps Ordinaire
et journée fédérale d'action de grâce |

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Une curiosité historique:
Le programme de la Fête du Couronnement
de N.-D. du Vorbourg de1869
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Liens :
Le site de
l'ordre des Frères Prêcheurs ; Les Dominicains en Suisse ; Site du
Vatican: Prières
pour la paix ; Jean XXIII : Pacem
in terris ; Sur le site du Vatican tapez le
mot paix dans le moteur de recherche ; Conférence des évêques
suisses ; Commission Justice et
Paix ; Le diocèse de Bâle ; La Confédération Bénédictine ; Un document des églises pour la paix dans la
région des Grands Lacs : Burundi - Rwanda, etc... ; Agence de Nouvelles missionnaires : Misna .
Prédications:
Naître à la paix, un chemin
Chacun, chacune d'entre nous, nous sommes sur la route de
l'humanité et nous rencontrons la violence, le manque de paix dans le monde, entre nous,
dans nos familles, en nous-mêmes. Alors, nous sommes parfois tentés de désespérer, de
ne plus croire qu'une paix est possible dans notre monde, comme si l'histoire n'apprenait
rien à l'humanité. Alors, que faire, que dire ? Prendre une attitude de combat et lutter
pour la paix ? Ou au contraire, nous laisser aller à la résignation ? Ah quoi bon ! ...
Tout ne reste-t-il pas comme avant ? Pourquoi faire un effort pour la paix ? Jésus, lui,
n'hésite pas. Il se lève et vient proclamer une parole de paix, et peut être au début
de nos offices, au début de notre pèlerinage... que nous faisons ensemble, ou seul.
C'est une parole de paix que nous avons besoin d'entendre, que nous avons besoin
d'écouter, de laisser entrer en nous-mêmes. Nous le savons, la parole est importante.
Quand deux personnes ne se parlent plus, c'est que quelque chose ne va pas très bien.
Sans paroles, c'est un peu la mort.
Une parole de Dieu pour la paix. C'est au fond le plus important. Cette
parole de Dieu veut pousser chacun de nous, veut les accompagner, veut les soutenir. La
parole de Dieu n'est pas étrangère à nos soucis, à nos familles, à nos espérances.
La parole que Jésus proclame aujourd'hui rejoint la longue recherche de paix du peuple
d'Israël, une paix qui rejoint des pauvres, des prisonniers, des aveugles, une paix qui
rejoint les peuples de tous les temps, qui nous rejoint aujourd'hui encore. Nous avons
besoin, beaucoup besoin d'une parole de paix. Ce n'est pas une parole vide, dépourvue de
sens. Elle est là pour le cur de l'humanité. Jésus nous parle aujourd'hui, il
s'adresse à vous. Vous avez reçu une parole de paix, c'est pour les autres. Elle est
pour ceux qui font la guerre et entretiennent la violence C'est pour eux, mais c'est aussi
pour moi, personnellement. Mon cur est-il véritablement en paix ? Ai-je la paix en
moi-même ? Ai-je la paix avec ceux et celles qui habitent avec moi ? Dans ma famille ?
Avec mes voisins ? Ma communauté ? Mon lieu de travail ?
Le premier pas d'une paix possible et durable est sa réalité en
soi-même. Je suis un pauvre, je suis un prisonnier, je suis un aveugle, je suis un
opprimé. Quelque chose dans mon histoire a pu se briser, se casser, et je n'ose plus
avancer en paix. Je reste sur place. Je n'ose plus faire un pas vers la paix, cela me
coûte trop.
Mais aujourd'hui, tout redevient possible, tout redevient possible pour
le cur rempli de l'Esprit de Dieu.
Un Esprit de paix, c'est l'Esprit qui a habité le cur de Marie.
Le chemin est ouvert, il n'est pas fermé. Une aventure de paix est possible pour celui ou
celle qui s'y engage et veut faire la paix.
Aujourd'hui, qu'elle est la parole de paix que Dieu m'adresse, personnellement ? Qu'elle
est la parole que j'entends au fond de moi ? Elle vient de Dieu. Elle demande à se
donner, à se répandre. Qu'elle est cette parole ? Accueillons-là
Elle peut nous
aider sur notre route. La parole de Dieu est pour nous, elle n'est pas contre nous. La
parole a habité le cur de Marie. Que cette parole habite notre cur !
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Lundi 15 septembre : "Sois sans crainte..."
Sois sans crainte ! Jésus vient rassurer Simon-Pierre. Celui-ci a peur. Il
voit devant lui, Jésus, son Sauveur et se sent indigne et pécheur. Avec ses compagnons,
il est saisi d'effroi !
La peur, nous la connaissons, vous et moi. Elle arrive tout à coup devant un danger.
Parfois cachée, elle s'installe. Mais la peur n'est pas forcément mauvaise. Elle nous
protège, c'est comme un sixième sens qui nous avertit du danger. Un homme ou une femme
qui n'a plus peur, n'est plus un être humain. Mais en même temps, nous en avons aussi
l'expérience, la peur peut paralyser, elle peut enfermer. Elle peut devenir aussi une
occasion de chute, de trahison, de fuite. La peur n'est pas toujours bonne conseillère.
Elle peut être favorable à une violence. Nos haines, parfois même, se nourrissent de
notre peur.
Jésus, lui, il connaît notre cur. Il sait que nous sommes
capables du meilleur et du pire. Il connaît le cur de Simon-Pierre. Il sait que
celui-ci doit sortir de sa peur pour marcher à sa suite, pour être son disciple, pour
devenir un faiseur de paix, lui aussi. Quand Jésus dit à Simon-Pierre : " Sois sans
crainte ", Jésus ouvre dans le cur du disciple, la présence de Dieu. Ce que
dit l'ange à Gédéon : " Le Seigneur est avec toi ", tout cela hôte la peur
et devient une assurance dans le cur.
Nous-mêmes, comme Pierre, nous pouvons aussi avoir peur. Avoir peur
devant Dieu, et cela sur notre route
Nous avons besoin d'une première guérison :
Ne plus avoir peur de Dieu. Faire l'expérience en soi-même, d'un Dieu bon, d'un Dieu
proche, d'un Dieu miséricordieux qui donne la paix au cur. Pour nous, être sans
crainte, c'est vivre de ce Dieu, le laisser être en nous, le laisser nous parler
Le
laisser nous appeler par note nom. Le laisser nous visiter. Dieu désire descendre là où
notre cur est encore en lutte. Parfois même, dans nos souffrance que nous tenons
secrètes, ou encore dans un conflit devant lequel nous nous sentons démunis et pauvres.
Dieu devient celui qui dit à notre cur : La Paix est avec toi ! Cette parole qui
éloigne nos curs, des peurs qui peuvent revenir, nous aurons toujours à faire face
à des dangers, à des obstacles, à des incompréhension, mais une force est donnée à
celui ou à celle qui ont entendu cette parole : La paix est avec toi ! Une parole que
nous pouvons reprendre sans cesse.
Pierre a entendu cette parole, il va suivre Jésus avec ce qu'il est,
sa force et sa fragilité. Nous-mêmes, nous suivons le Christ, avec ce que nous sommes,
notre force et notre fragilité. Viens, suis-moi ! N'aie plus peur ! Je marche avec toi !
Quelles que soient les difficultés, quels que soient les obstacles, je marche avec toi
dans ta recherche de paix. Un ouvrier de la paix porte en lui cette parole et va la
partager avec ceux et celles qu'ils rencontrent. Il a le cur apaisé. Alors ce
matin, soyons sans crainte. Mettons-nous en marche, laissons Dieu être présent sur notre
route.
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Mardi 16 septembre 2003 : "Etends la main."
Pour communiquer nous avons la parole, nous avons aussi les médias radio,
télévision, internet. Nous vivons dans un monde de communication. Mais parfois nous
oublions que nous communiquons aussi par nos gestes. Des gestes simples, de chaque jour
que nous répétons un peu machinalement. Se donner la main, faire un petit signe. Dire
non, inviter, pardonner, aimer. Tous ces gestes disent quelque chose, traduisent un
sentiment, un peu malgré nous. Mais ils interviennent de façon essentielle dans nos
relations. Sans geste notre communication devient difficile.
Et voilà sous nos yeux dans l'évangile un homme dans la main droite est paralysée.
La main la plus utilisée. Et cette main est paralysée. Elle ne sert à rien, elle
devient encombrante. Pourquoi ne pas la couper ? Cet homme ne communique plus. Il n'est
plus en relation. Sa vie avec les autres devient difficile. Il s'exclut lui-même et les
autres lui rendent la pareille !
Cette main peut être le signe pour nous de tous nos gestes qui ne portent pas la paix. Un
bras levé peut être le signe de la guerre déclarée. La main devient hostile à
l'autre. Elle peut vouloir tout saisir, tout prendre. Elle n'est plus au service de
l'amour. Elle traduit de l'égoïsme. Notre main est souvent paralysée. Nous la tenons
fermée, nous faisons le poing et nous la dressons. Elle devient obstacle à l'harmonie et
à la paix.
Quand Jésus dit : " étends la main "... C'est toutes ces mains-là qu'il
veut guérir, leur redonner une noblesse de paix. Nous avons perdu nos gestes de paix.
Nous avons encore des gestes de peur et de défense. Nous ne faisons plus le bien... Nos
mains deviennent encombrantes, quand elles s'étendent elles font mal. Elles sont
paralysées et ne servent plus le bien.
Être guéri de sa main paralysée, c'est découvrir que je suis capable de faire le bien,
que je ne suis pas paralysé, mais que j'ai en moi cette capacité pour le bien. Une prise
de conscience forte qui nous met en route, nous encourage. Et nous en avons besoin, pour
réapprendre à donner la paix avec des mains ouvertes, généreuses. Une attitude toute
naturelle, mais que nous devons réapprendre ou même enseigner aux autres. Elle naît de
l'intérieur de nous-mêmes, elle rejoint ce qui en nous est le plus beau.
" Étends ta main... " Ta main, que dit-elle de toi, de tes attitudes, de ton
désir de paix? Nos mains nous parlent et parlent aux autres. Laissons-les accueillir la
paix, pour pouvoir la redonner !
Mercredi 17 septembre : "Heureux êtes-vous !"

Le refrain du bonheur vient jusqu'à nous aujourd'hui : " Heureux êtes-vous !
" Un refrain qui murmure étrangement en nous-mêmes... Avons-nous le droit d'être
heureux, alors qu'il y a tant de malheurs autour de nous : les pays en guerre, les
familles divisées, nos propres conflits intérieurs ? Ce refrain ne vient-il pas
contrarier ces réalités difficiles ? Ne sommes-nous pas responsables de ce mal ?
Oui, nous avons à choisir le bonheur, à choisir la vie ! Un choix pas forcément facile,
mais qui vient mettre en toute réalité un espace pour la vie et la liberté. Il ne
s'agit de se forcer à être heureux, cela sonne faux et tout le monde le voit. C'est
comme une musique, que nous entendons au loin et qui vient se déposer en nous, prendre
peu à peu toute la place. Cet appel au bonheur est en nous, nous avons besoin de le
découvrir, de le laisser grandir et prendre forme. Il n'est jamais donné une fois pour
toute, dans les moments difficiles, il est à saisir, à réentendre dans le silence du
coeur. Dans les moments plus calmes, il est à approfondir et à apprécier.
La paix est un autre nom du bonheur... Qui parmi nous n'aspire pas à la paix ? C'est
naturel, tout notre être est tendu par ce désir. Il peut être contrarié, par moment
bafoué et méprisé, mais il reste là en nous. Un désir de paix qui fait partie de
notre être, de notre humanité. Certains pourront dire ce n'est pas vrai, c'est un rêve,
une illusion... Mais il revient sans cesse et dans les curs les plus meurtris il se
manifeste sans cesse. Accepter un désir de paix, c'est accepter que tout pauvre exprime
sa soif de paix et de bonheur. Qui va brimer le pauvre ?
Ce chant du bonheur nous avons à le reprendre ensemble, ce n'est pas un bonheur
égoïste. Le vrai bonheur se partage, se communique, se donne. Il n'est jamais seul. En
cherchant le bonheur, nous rencontrons la même recherche autour de nous. Et là nous
expérimentons une communion très grande, mais aussi un soutien. C'est une marche
commune, jamais solitaire. Elle est offerte à l'humanité entière. Nous sommes chacun et
chacune des " chercheurs " de bonheur.
Alors si du bout des lèvres nous reprenions ce refrain pour le laisser se déposer en
nous aujourd'hui, pendant nos occupations les plus simples... Nous sommes habités de
refrain, souvent des chants d'amour. Peut-être comme le dit Isaïe, un chemin va s'ouvrir
à nouveau. Heureux sommes-nous !
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Bénédiction des enfants
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Vendredi 19 septembre " Aimez vos ennemis " Luc, 6,
27-38
Nous n'aimons pas beaucoup cette page d'évangile. Nous la considérons souvent comme
trop difficile et éloignée de notre vie. Elle est réservée aux champions de
l'évangile. Et qui parmi nous peut se considérer comme un athlète de Dieu ?
Et pourtant nous savons pertinemment qu'aimer son ennemi fait partie de la vie
chrétienne. Une loi de charité appelée à rejoindre les misères que nous pouvons avoir
les uns envers les autres, nos manques de compréhension, nos jalousies, nos rancunes.
Jésus nous place ici au centre de notre foi et nous ne pouvons pas nous contenter de
rester à l'écart.
Mais le pardon est-il possible ? Nous voulons bien, nous faisons la démarche, mais tout
à coup une rancune se manifeste et revient prendre toute la place, empoisonner nos
relations, rendre triste notre vie. Nous ne savons pas trop quoi en faire, n'ai-je pas
pardonné dans le passé... ? La blessure est-elle si forte qu'elle revient et fait mal
comme à la première heure.
Le pardon que Jésus demande à ses disciples vient de Dieu lui-même. C'est lui qui en
premier pardonne, fais miséricorde, ne tiens pas rancune. Et cela d'abord pour moi. Dans
la mesure où je me suis laissé pardonné par Dieu, accueilli dans ma pauvreté, je peux
alors offrir mon pardon à l'autre. Et ce n'est plus un effort personnel, c'est la paix
que Dieu me donne, que j'offre à l'autre.
Cela n'est pas une oeuvre magique, le temps est nécessaire. La blessure se referme
doucement pour devenir cicatrice. Ne soyons pas étonné de voir surgir d'anciens démons,
la paix à l'uvre dans le cur se répand lentement. Nous ne sommes pas forcé
à pardonner, c'est un désir qui doit naître en nous-mêmes. La charité n'est pas
effort, mais don et accueil. C'est une attitude intérieure à trouver et à cultiver.
Un chemin de gratuité prend peu à peu forme dans notre vie. Le mal n'est plus un ennemi
à combattre directement, à faire disparaître. Ce qui naît c'est le bien qui prend dans
le temps toute la place. Aimer son ennemi, devient alors aimer le bien de l'autre, de tout
autre... Désirer pour lui que le mal s'éloigne de son cur, qu' il soit guéri !
Un coeur réconcilié est un coeur en paix avec Dieu et le prochain ! Et nous avons besoin
de personnes qui ont le cur en paix. Elles répandent autour d'elles cette paix et
viennent mettre un obstacle au mal. Elles peuvent souvent passer inaperçues, mais ce sont
ces personnes qui donnent à notre monde un autre goût, une saveur de paix où il fait
bon reprendre force et courage.
Cela peut être toi ou moi ! Qui sait ? L'important c'est de consentir à la paix et de
donner cette paix à la personne qui me blesse.
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Samedi 19 septembre 2003
" Pensez-vous que je sois venu établir la paix sur la terre ? "
Luc 12, 49-53
Et voilà Jésus qui vient comme renverser tous nos rêves de paix... " Suis-je
venu pour établir la paix sur la terre?" Vient-il démolir tout le chemin que nous
avons pris cette semaine ? Serait-il un faiseur de guerre ? Un violent ?
Bien sûr que non! Mais alors pourquoi une telle parole ? Justement parce que la paix est
difficile. Et elle exige de notre part un engagement qui va peut-être rencontrer la
contradiction, la dérision. Cela rejoint une autre parole de Jésus : " Le Royaume
appartient au violent ".
Nous ne sommes pas des doux par rapport au mal et à la violence. Notre foi exige un
sérieux par rapport au mal. Et ce sérieux naît d'un coeur convaincu et engagé. Il y a
un combat à mener. Cependant nos armes ne sont pas celles du monde. Elles peuvent même
apparaître comme dérisoire : le pardon, l'amour de Dieu et du prochain, la patience.
Mais elles réclament de celui ou celle qui les utilisent une fermeté de coeur. C'est un
combat d'espérance ! Nous ne voyons pas immédiatement le résultat, celui-ci échappe à
notre regard. Et pourtant il s'inscrit de façon secrète dans l'histoire de notre
humanité. A chaque moment difficile, de haine et de violence, s'inscrit mystérieusement
une paix et une douceur toujours nouvelle. Et par des hommes et des femmes bien réelles
qui vont jusqu'au bout de leur foi en un Dieu d'amour. Ils témoignent alors de la paix.
Non Jésus ne vient pas contredire nos désirs de paix inscrits en nous-mêmes. Il nous
dit simplement: " la tâche n'est pas facile ". Elle exige une charité de
qualité, un sens aigu du bien à réaliser. Elle ne va pas sans violence par rapport à
toutes nos complicités avec le mal. Une fermeté de coeur est demandée.
Et nous ne sommes pas seuls, des hommes et des femmes de bonne volonté; sont dans le
même combat pour l'espérance d'un monde enfin en paix. Des hommes et des femmes qui
puisent leur force dans la paix de Dieu lui-même. Une fraternité universelle se dessine
ainsi dans l'humanité. C'est cette paix là qui vient donner à notre désir de paix un
accomplissement. Ce n'est pas une trêve un contrat de paix, c'est la réalité du Dieu de
paix qui se met entre nous. Et là s'ouvre le véritable chemin de la paix en nous et
entre nous.
Nous avons besoin d'hommes et de femmes qui vivent de la paix de Dieu ! Ne suis-je pas du
nombre?
PROGRAMME DE LA FÊTE DU COURONNEMENT DE N-D.
DU VORBOURG de Delémont,
LE 12 SEPTEMBRE 1869
Neuvaine préparatoire.
Le vendredi 3 septembre, à 6 heures du matin, la paroisse de Delémont se rendra en
procession à la sainte chapelle du Vorbourg. Après la grand'messe, la statue miraculeuse
de Notre-Dame sera transportée processionnellement à l'église paroissiale de Delémont
où elle restera neuf jours exposée à la vénération des fidèles.
Chaque jour de cette neuvaine, il y aura à 7 heures 1/2 une messe, devant la sainte
image, pendant laquelle on récitera le chapelet et les litanies de la Ste-Vierge. Le
soir, à 7 heures 1/2, chapelet, chant des complies, et bénédiction du saint Ciboire.
Pendant le même temps, on fera dans toutes les paroisses de la vallée de Delémont, une
neuvaine préparatoire au couronnement de Notre-Dame du Vorbourg.
Le samedi 11 septembre, à midi et le soir, toutes les cloches de Delémont et des
paroisses de la Vallée seront sonnées pendant 1/4. d'heure, pour annoncer la fête du
lendemain.
II. Fête du couronnement.
1. A l'aube du jour, les détonations des mortiers annonceront la fête et se feront
entendre pendant la grand'messe, au moment du couronnement de la Vierge miraculeuse et
durant la procession.
2. A 9 heures, Sa Grandeur Mgr l'évêque de Bâle bénira solennellement la cloche que
les paroissiens de Delémont offrent à Notre-Dame du Vorbourg, en souvenir du jubilé
sacerdotal du pape Pie IX. ,Ensuite, grand'messe pontificale chantée par Mur l'évêque
de Bâle, assisté des dignitaires de son chapitre et de MM. les doyens du Jura. Mgr Léo,
Révérendissime abbé de Notre-Dame de la Pierre, assistera pontificalement à l'office.
Le sermon sera fait par M. l'abbé Bourquard, chanoine honoraire de Quimper, aumônier, du
collège Rollin à Paris.
3. De une à deux heures, arrivée et réception à l'église de St-Marcel des paroisses
de Courfaivre, Courrendlin, Courroux, Courtételle, Develier, Soyhières, Vicques qui
viendront, avec croix et bannières, se joindre à la grande procession du Vorbourg.
4. A deux heures aura lieu le couronnement solennel de Notre-Dame du Vorbourg. Après le
chant des litanies de la Ste Vierge, Mgr l'évêque de Bâle annoncera au peuple les
motifs et la joie de cette cérémonie. Après la lecture du bref de Sa Sainteté qui
charge le Révérendissime prélat de couronner, au nom, du Souverain Pontife, la statue
de Notre-Dame du Vorbourg bénira les couronnes et les placera solennellement sur la tête
de la Ste-Vierge et dé l'enfant Jésus.
4. Après le couronnement, la sainte image, placée sur les épaules de quatre prêtres
revêtus de dalmatiques, sera reportée processionnellement à la sainte chapelle du
Vorbourg dans l'ordre suivant.
PROCESSION DE NOTRE-DAME DU VORBOURG
1. La croix paroissiale de Delémont et les acolytes.
2. La bannière blanche des petites filles.
3. Les petites filles en blanc avec guirlandes et fleurs.
4. La croix paroissiale et la bannière de Courfaivre.
5. Les petites filles de toutes les paroisses.
6. La bannière de la Ste-Vierge, portée par les demoiselles de Delémont.
7. Les demoiselles de Delémont, en robes et voiles blancs, avec cierges allumés.
8. Les demoiselles des autres paroisses.
9. La croix paroissiale et la bannière de Courroux.
10. Les religieuses des différents ordres du Jura, avec des cierges
a) Les soeurs garde-malades.
b) Les hospitalières de Delémont.
c) Les Ursulines de Porrentruy.
d) Les soeurs de la charité de St-Ursanne.
e) Les hospitalières de Porrentruy.
11. La bannière des petits garçons.
12. Les enfants des écoles primaires et les petits garçons.
13. La bannière de St-Louis de Gonzague portée par les jeunes gens de Delémont.
14. Les jeunes gens de toutes les paroisses.
15. La croix paroissiale et la bannière de Courrendlin.
16. La châsse de St-Germain et de St-Randoald.
17. La croix paroissiale et la bannière de Develier.
18. Le saint crucifix de Develier porté par quatre clercs en surplis, avec acolytes
portant des cierges allumes (1).
19. Les musiques-fanfares de la Vallée de Delémont, avec leurs drapeaux.
20. La croix abbatiale de Notre-Dame de la Pierre, avec deux acolytes.
21. Le révérendissime abbé de Notre-Dame de la Pierre, portant la mitre et la crosse,
assisté de deux diacres d'honneur et des porte-insignes.
22. La statue miraculeuse de Notre-Dame du Vorbourg portée par quatre diacres en
dalmatiques et escortée par quatre révérends chanoines, portant des cierges allumés.
23. Le vénérable clergé du Jura, en surplis, avec cierges allumés.
24. Les porte-insignes de Mgr l'évêque de Bâle.
2b. S. G. Mgr l'évêque de Bâle, avec la crosse et la mitre, accompagné de deux diacres
d'honneur, sous le dais porté par quatre membres du conseil de ville.
26. La grande bannière du Pacte des hommes de Delémont.
27. La statue de St-Marcel, portée par les hommes.
28. Les membres du Pacte de Delémont.
29. La croix paroissiale et la bannière de Courtételle.
30. Les hommes de toutes les paroisses.
31. La grande bannière du Pacte des dames de Delémont:
32. Les dames de la congrégation de Delémont.
33. La croix paroissiale et la bannière de Soyhières.
34. La châsse de St-Martial, martyr, portée par quatre acolytes.
35. La croix paroissiale et la bannière de Vicques.
36. Les dames de toutes les paroisses.
5° Pendant la procession, on chantera les vêpres de la Ste-Vierge. Après chaque
psaume, les musiques fanfares exécuteront un morceau d'ensemble. Au Magnificat, Mgr
l'Evêque de Bêle et le Révérendissime prélat de Mariastein encenseront l'image de
Notre-Dame du Vorbourg.
6° Arrivée au sommet de la montagne, la procession s'arrêtera ; chacun gardera son
rang, et le cortège de l'évêque pénétrera seul dans la sainte chapelle pour y
déposer la statue couronnée, et chanter le Salve Regina.
7° La procession retournera en ville dans le même ordre, enchantant les litanies de la
Ste-Vierge et le Te Deum. Au retour à l'église paroissiale, Monseigneur chantera les
oraisons pro gratiis agendis et donnera la bénédiction pontificale.
N. B. - Les croix et.les bannières des paroisses qui se seront jointes à la procession
resteront déposées à l'église paroissiale. Tous les assistants sont invités à
prendre part aux fêtes du soir.
8e Au retour de la procession, les musiques de la Vallée donneront une sérénade à Mgr
l'évêque de Bâle et au Révérendissime abbé de la Pierre.
9° A 7 heures auront lieu à l'église de St-Marcel les exercices solennels de
l'Archiconfrérie du S. Caeur de Marie, sous la présidence de Mgr l'évêque dé Bâle.
M. l'abbé Hennet, chanoine honoraire de Soissons, docteur en théologie, curé de
Neuilly, à Paris, fera le sermon.
10° A 8 heures, la ville, pavoisée pour la fête, sera brillamment illuminée.
11° A l'Angelus du soir, toutes les cloches de la Vallée de Delémont seront sonnées
pendant 1/4 d'heure.
(1) Le saint crucifix de Develier est en bois ; il porte la date de 1000. En 1037, lors
du passage des Suédois, il demeura intact au milieu des flammes qui dévastèrent
l'église de Develier. Il est depuis cette époque en grande vénération dans toute la
contrée.
III Pendant l'octave.
Il y aura tous les jours a 7 heures, à la sainte chapelle du Vorbourg une grand'messe
chantée
Le lundi 13 septembre, par M. le curé de Courroux;
Le mardi 14, par M. le curé de Soyhières ;
Le mercredi 15, par M. le curé de Courtételle ;
Le jeudi 16 par M. le curé de Courfaivre ;
Le vendredi 17, par M. le curé de Vicques ;
Le samedi 18, par M. le curé-doyen de Courrendlin.
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Dimanche 21 septembre 2003, Célébration de clôture des fêtes
du Vorbourg, vêpres solennelles, " Le Seigneur est avec toi
"
Luc, 1, 26-38
" Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ! " Marie tu es l'une
d'entre nous, une femme de Galilée. Et voilà que l'ange te révèle une présence, la
présence de Dieu en toi ! Sans doute que tu le savais déjà, mais voilà cette présence
est nouvelle, Jésus le Fils de Dieu est en toi !
Avec cette parole, la paix est donnée à Marie! Elle aussi comme nous tous a un désir de
paix. C'est une assoiffée de paix, elle connaît les difficultés de son temps, les
déchirements familiaux, les manques de réconciliation, l'occupation de son pays. Elle
vivra l'exil en Egypte. Son propre fils va être mis à mort. Mais elle sait dans son
cur profond que la paix vient de Dieu. Et c'est vers lui que va son attente, son
espérance. Marie est toute tournée vers la paix de Dieu.
Marie, nous dit: " la paix est possible pour l'humanité ". L'oeuvre de Dieu se
réalise en elle, une oeuvre de paix.
La paix de Dieu grandit dans un cur humain... Un miracle, plus simplement
l'uvre de l'Esprit qui se dépose en Marie. Et cela va se réaliser dans le temps,
jour après jour, dans l'épreuve aussi du calvaire. Marie, femme de paix, que savons-nous
de tes révoltes, de tes doutes ? La paix de Dieu se fraie ainsi un chemin dans nos
propres chemins humains. Elle n'est pas ailleurs. La paix de Dieu se marque dans notre
chair et parfois après des moments bien douloureux, sans issue apparente!
Nous aussi nous avons besoin de cet Esprit de paix, qu'il rejoigne notre cur, notre
attente, nos difficultés et nos peines. Nous-mêmes nous avons à reprendre jour après
jour notre oui, notre accueil, notre cheminement. La paix de Dieu est donnée, mais elle
attend nos curs humains pour se répandre et grandir. La paix naît où elle n'avait
plus de place...
Marie, tu vas donner naissance au Fils de Dieu, tu vas laisser la Parole de paix se
répandre dans le monde. Et si nous-mêmes, comme elle nous osions dire oui à la paix...
Comme elle la laisser naître en nous-mêmes, parcourir notre vie dans son quotidien, la
vie du monde. Une
oeuvre difficile, mais, qui rejoint si bien cette oeuvre que nous sommes en réalité, des
personnes de paix. Ce n' est pas un rêve, nous l' avons peut-être oublié de temps en
temps, mais notre mémoire ne nous trompe pas : " l'humanité est en attente de
paix... ". J'attends la paix...
Marie, reine de la paix, soutiens notre espérance, notre chemin de paix, aujourd'hui et
demain. Que ton Fils mette en nous son Esprit, qu'il réconcilie les frères en guerre,
qu'il soutienne ceux et celles qui font la paix autour d'eux ! Tu as dépassé 1a violence
faite à ton Fils au Père ! Apprends-nous ce geste d'amour et de pardon !
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